Le « miel de paysage »
Dans une perspective d’un art écologique, ecologic art, le travail artistique se réalise aussi dans les manières où un lieu, des relations entre les vivants, des substances sont requalifiées.
Ici, le miel est requalifié comme l’expression entre les abeilles et le paysage (à trois kilomètres autour de la ruche , appelé aussi l’aire de butinage) :
les abeilles, en effet, butinent les fleurs du paysage, elles concentrent les nectars dans le miel. Le miel porte ainsi l’information gustative du paysage : il a le goût du paysage.
L’association est faite ici entre le miel et le paysage tout comme il est fait entre un vin et un terroir.
Sur l’étalage de l’apiculteur, le miel de paysage est celui appelé « toutes fleurs ». Ce miel est souvent le moins cher, il dévalorisé par rapport aux autres miels monofloraux. Pourtant, ce miel de paysage est celui portant les meilleurs garanties « écologiques » : il a le bilan carbone le moins important (puisque les ruches n’ont pas transhumées), assurant le rôle de l’abeille dans un écosystème et une biodiversité stabilisés et ayant des qualités gustatives et nutritives diverses en renforcées. Et c’est bien sûr celui qui répond aux exigences des abeilles telles qu’elles sont exprimées dans le manifeste du paysage mellifère.